Tout savoir sur le métier de formateur occasionnel

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avatar illustré d’un formateur occasionnel qui présente une formation devant un tableau blanc

Devenir formateur occasionnel commence souvent par une opportunité imprévue.
Expert d’un domaine, vous recevez une proposition pour transmettre votre savoir à des jeunes ou des adultes.
Mais comment s’adapter quand ce rôle n’est pas un métier à temps plein ?
Quelles règles suivre, quelles erreurs éviter pour offrir une formation claire et vivante ?
Avec Marie Cortana, nous partageons nos réponses et nos outils dans Je suis formateur (Vuibert).
Cette FAQ réunit l’essentiel pour préparer vos interventions et transmettre votre expertise dans de bonnes conditions.

Frédérique David-Créquer

En bref, le métier de formateur occasionnel

Un formateur occasionnel intervient de façon ponctuelle pour partager une expertise concrète.


Aucun diplôme n’est obligatoire, mais maîtriser les bases pédagogiques reste un point essentiel.
Chaque intervention doit s’appuyer sur un contrat ou une convention adaptée.
Cette FAQ détaille les statuts possibles, les démarches à prévoir et les conseils clés pour bien démarrer.

Comment puis-je devenir formateur occasionnel ?

Devenir formateur occasionnel suppose d’abord de savoir transmettre un savoir utile.
Avoir une expertise concrète est indispensable pour intéresser un organisme ou une école.
On devient formateur occasionnel quand on intervient ponctuellement, en plus d’une autre activité principale.
Un artisan peut par exemple animer un atelier technique dans un CFA ou un lycée professionnel.
Mieux vaut préparer sa première intervention : scénariser ses séances, varier les formats, éviter le cours descendant.
Une courte formation pédagogique aide à bien débuter et à respecter ses apprenants.

Pour aller plus loin, consulter Je suis formateur (Vuibert), coécrit par Frédérique David-Créquer et Marie Cortana. Découvrez également la formation des Plumes Fantastiques de formateur occasionnel.

couverture du livre Je suis formateur aux éditions Vuibert

Plusieurs statuts permettent d’intervenir comme formateur occasionnel :

  • dans le privé, un salarié peut animer ponctuellement une formation interne, avec un avenant au contrat ;
  • il peut aussi être formateur occasionnel salarié : intervention limitée à 30 jours par an et par organisme, sur un programme fourni par l’organisme (pas de cotisation chômage pour ces heures) ;
  • comme salarié via le portage salarial ;
  • dans la fonction publique, on parle alors de vacataire : intervention brève, encadrée par la loi ;
  • comme travailleur indépendant, il peut animer et facturer ses formations librement.

Le contrat dépend du contexte :

  • un salarié qui anime une formation interne dans une entreprise non agréée signe un avenant à son contrat de travail (Code du travail, L.1221-1) ;
  • dans un organisme de formation, le formateur occasionnel salarié signe un contrat spécifique limité à 30 jours par an (Code du travail, L.6353-1) ;
    Ses cotisations sociales sont minorées et n’ouvrent pas droit au chômage (Code de la sécurité sociale, L.311-3) ;
  • dans la fonction publique, l’intervention passe par un contrat de vacataire encadré par le Code général de la fonction publique (CGFP, L.332-2) ;
  • un formateur indépendant signe un contrat de prestation et facture selon le Code du commerce (C. com., L.110-1).

Tout le monde peut devenir formateur, aucune loi n’exige de diplôme sauf cas spécifiques.
Mais transmettre ne s’improvise pas.
Mieux vaut avoir une expertise claire et savoir la partager.
Un bon formateur pense aux besoins des apprenants et structure ses interventions.
Des bases pédagogiques restent essentielles pour éviter un cours monotone et descendant.

Devenir formateur sans suivre de formation reste possible, mais rien ne s’improvise.
Animer un groupe demande de connaître les bases : concevoir une séquence, bâtir un scénario, gérer un déroulé clair.
Observer un formateur, lire, explorer des ressources en ligne aide à maîtriser ces notions.
Pour aller plus loin, découvrez Pro Ludopédagogie de Marie Cortana, qui propose des outils concrets pour animer vos formations.

Avant de postuler, mettez à jour votre profil LinkedIn et valorisez vos compétences pédagogiques.

  • Mobilisez votre réseau : anciens collègues, responsables formation, contacts de missions passées.
  • Si vous avez une spécialité métier, rapprochez-vous des CFA ou écoles liés à ce domaine.
  • Des plateformes comme Tenors.fr permettent aussi de présenter son expertise directement.
  • Les sites d’emploi classiques restent utiles pour repérer des missions, mais le relationnel fait souvent la différence.

Commencer comme formateur passe souvent par une formation courte pour tester le métier.
Ensuite, ceux qui veulent se professionnaliser peuvent préparer le titre de formateur professionnel pour adultes (TP FPA) ou valider leurs acquis.
L’université propose aussi un DUFA (Diplôme Universitaire de Formateur d’Adultes) niveau Bac+2, ou une licence professionnelle Bac+3.
Pour aller plus loin, des masters existent : SIFA (stratégie d’ingénierie en formation d’adultes), MEEF (enseignement et éducation) ou sciences de l’éducation.
Pour trouver un parcours reconnu, consultez le répertoire France Compétences.

Se former pour devenir formateur occasionnel

La VAE permet d’obtenir un diplôme ou un titre de formateur reconnu grâce à son expérience professionnelle.
Il faut d’abord identifier le titre visé, par exemple le TP FPA ou un master, inscrit au RNCP.
Un référentiel aide à repérer les compétences à justifier et celles à compléter.
La démarche comprend un dossier détaillé et un accompagnement par un tuteur.
FranceVAE centralise les informations utiles et les aides pour financer une VAE, dont le coût varie entre 500 et 2 000 euros.

Pour aller plus loin, retrouvez toutes ces réponses, cas pratiques et outils dans notre livre « Je suis formateur » (Vuibert), coécrit par Frédérique Créquer et Marie Cortana.